Restitution Apprentis Chercheurs 19-20, par Leidy Lene

Ce document a été produit par les jeunes Apprentis Chercheurs de la saison 2019-2020. Ce projet permet à des élèves du collège ou du lycée de découvrir la démarche scientifique et le milieu de la recherche auprès de professionnels, en immersion dans les laboratoires durant 8 à 10 demi-journées.
Pour plus d’information, voir ici.

Suite à la pandémie de SARS-Cov-2 et l’annulation des congrès Apprentis Chercheurs, l’association a proposé aux jeunes volontaires de conclure l’année par une restitution à distance de leurs travaux et de leur expérience. Cette production n’engage que son (ou ses) auteur(s) ; l’Arbre des Connaissances l’a reproduite ici sans modification ni correction et ne saurait donc être responsable des propos qui y sont tenus. Des inexactitudes peuvent en effet être présentes. Merci de votre compréhension et bravo à tous les Apprentis Chercheurs!

Par Leidy Lene
Lycée Saint Charles
IMM, Marseille

Projet Apprentis chercheurs 2020

                        Durant cette année scolaire 2019-2020, j’ai pu participé au projet Apprentis chercheurs mis en place par l’association L’Arbre des Connaissances dans un des centres de recherche du CNRS à Marseille. Avec mon encadrant, monsieur RACHEDI et ma camarade, avons commencé à analyser une bactérie assez particulière : l’Anabaena . C’est une cyanobactérie filamenteuse phototrophe qui a la capacité de fixer l’azote atmosphérique. Malgré le peu de fois où nous avons pu travailler ensemble, ma camarade et moi avons fait des cultures de la bactérie, on l’a coloré et vu au microscope. Avec cette crise sanitaire, le projet a du, malheureusement, être interrompu mais nous avons pu tout de découvrir le monde des scientifiques, plus précisément la microbiologie. Nous en gardons une forme de curiosité sur ce qui aurait pu être fait et terminé.

Le but de nos recherches sur Anabaena

                        Lors de la première séance, monsieur RACHEDI nous a donc parlé de cette fameuse bactérie aux propriétés intéressantes comme la photosynthèse avec la capture de CO2, ainsi que la fixation d’azote grâce à son hétérocyte.

Source : JGI Genome Portal / Anabaena Azollae au microscope  

Il nous a expliqué qu’il a fait muté ( modification d’une ou plusieurs séquences d’ADN ) la bactérie afin de pouvoir comparer les deux «  aspects » de la bactérie et peut-être en tirer quelque chose d’utile. Ne sachant pas exactement à quoi correspondent toutes les séquences d’ADN, c’est un peu un jeu à l’aveugle car c’est en mettant en évidence les différences entre la sauvage et la mutée qu’on peut déterminer à quel caractère correspond la séquence. C’est là qu’on a compris avec ma camarade que nous allions faire de la recherche pure car nous n’avions ni but précis ni chemin à suivre ce qui a augmenté notre curiosité. Nos recherches étaient basées sur la chance aussi car Anabaena étant une bactérie fragile et « capricieuse », juste le fait de la mettre en culture en milieu solide pouvait être un problème car cela pouvait prendre du temps ( ≈ 1 mois ) et il se peut qu’il existe d’autres bactéries qui poussent avec elle, comme la moisissure ou juste qu’elle ne pousse pas et qu’on ne puisse donc pas faire nos comparaisons.

Culture d’Anabaena en milieu liquide   / Source : Current Protocols – Wiley

Il fallait aussi qu’on établisse des protocoles complètement expérimentaux sans savoir quelles mesures ou même quel produit utilisé. On peut dire qu’on se sentait vraiment comme des « vraies » scientifiques à la recherche de quelque chose d’inattendu.

Étant dans une bonne lancée, j’aurai énormément aimé qu’on puisse mieux comprendre le fonctionnement de cette bactérie et découvrir d’autres particularités, « inutiles » ou « utiles », afin de ressentir  ce que ressent un chercheur après avoir découvert et compris les choses qui l’entourent.