Mardi 11 avril, nous sommes partis à la rencontre de Claire et Jade, deux élèves « Apprentis Chercheurs », accueillies au LEESU (Laboratoire Eau Environnement et Systèmes Urbains) situé à la faculté des sciences et technologie de l’UPEC (Université Paris-Est Créteil Val de Marne). En binôme depuis le début de l’année, Jade en 1ère S au lycée Robert Schuman et Claire en 3e au collège de la Cerisaie à Charenton-le-Pont, ont choisi d’étudier deux molécules présentes dans des boissons énergisantes. Sujet de recherche encore inédit, elles ont aussi leur propre protocole expérimental. Entre deux manipulations, elles ont accepté de répondre à nos questions :

 

  • Pourquoi avoir choisi de participer à Apprentis Chercheurs ?
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JADE : Moi c’est pour apprendre le métier et en savoir plus sur le domaine scientifique.

CLAIRE : Moi j’ai toujours été intéressée par le domaine scientifique et je voulais savoir comment ça se passait vraiment dans les laboratoires, et voir ce que ça faisait d’être vraiment un chercheur.

 

  • Quel est votre sujet de recherche ?

CLAIRE : Étudier les effets de deux molécules que l’on trouve dans les boissons énergisantes, la taurine et l’acide glucuronique, et voir quels effets peuvent avoir ces molécules sur des poissons. On utilise des zebrafish pour savoir si ça serait potentiellement dangereux. Comme ce sont des choses qui sont rejetées après dans les rivières et les toilettes : voir si c’est dangereux pour l’environnement et même pour nous.

 

  • Pourquoi avoir choisi ce sujet ? Vous consommez peut-être des boissons énergisantes et vous vous posiez des questions ?

CLAIRE: Oui, c’est la curiosité de savoir. C’est quelque chose que je ne consomme pas personnellement, mais je sais que pas mal de gens en consomment et c’est pour savoir si ça peut être dangereux.

 

  • Qu’attendez-vous des congrès de fin d’année ? Ça vous fait quoi de devoir présenter vos résultats devant d’autres personnes ?

JADE : On a vraiment l’impression d’être un chercheur.

CLAIRE : On a vraiment l’impression d’avoir fait des découvertes !

 

  • Vous appréhendez un peu ?

CLAIRE : C’est une présentation à l’oral donc c’est toujours un peu stressant.

JADE : Mais ça peut nous aider pour l’oral.

CLAIRE : C’est vrai que c’est aussi un bon entrainement de parler à l’oral et d’expliquer ce que l’on a fait.

 

  • Recommanderiez-vous cette expérience à d’autres personnes et pourquoi ?

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JADE : Oui ça apporte beaucoup de choses !
CLAIRE : Oui ! Déjà c’est une bonne expérience personnelle d’avoir fait ça. Et puis aussi pour plus tard, si on veut travailler dans le milieu scientifique, on apprend beaucoup de choses et ça nous sort du cadre scolaire. Moi je trouve que c’est une nouvelle façon d’apprendre.

 

  • Qu’est-ce qui vous a le plus surprises depuis que vous avez commencé Apprentis Chercheurs ?

JADE : Moi personnellement, je m’attendais à travailler sur des zebrafish ou autre chose. Ça correspondait à l’idée que je m’étais faite.

CLAIRE : Je ne savais pas trop à quoi m’attendre. J’avoue que moi je m’attendais pas du tout à ça, mais c’est plutôt une bonne surprise.

JADE : Je pensais que c’était plus grand.

CLAIRE : Mais j’avais déjà fait un stage en 3e dans un laboratoire, à l’Anses à Maisons- Alfort. C’étaient des laboratoires aussi donc il y a des choses que j’ai retrouvées mais la façon de travailler n’est pas du tout pareille.

 

Pour les aider dans ce projet, Claire et Jade sont accompagnées par plusieurs encadrants dont Christophe Morin, enseignant-chercheur en biochimie à la faculté des sciences et technologie et coordinateur du dispositif Apprentis Chercheurs à l’UPEC.  Nous avons profité de notre visite pour l’interroger:

  • Êtes-vous parfois un peu en difficulté pour expliquer certains concepts ou notions à des personnes qui ne sont pas des chercheurs professionnels ?
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Christophe Morin UPEC/N. Darphin

CHISTOPHE MORIN (coordinateur et encadrant) : Ce n’est pas une difficulté, à chaque fois, c’est un challenge ! Ce qui est intéressant, c’est expliquer des choses qui, à nous, nous semblent évidentes mais qui ne le sont pas pour elles dans leur cas, et arriver à changer notre manière de nous exprimer. Donc pour ça, c’est bien. Aussi ce qui est intéressant, c’est quand elles arrivent et qu’elles vous disent « Bah nous on a décidé de tester ça ». On cherche dans la littérature et on voit que rien n’a été fait sur ça.  C’est… waouh ! On fait de la recherche pour ça ; pour ne pas refaire ce qui a été fait ! Et elles l’ont fait, elles. Je pense qu’elles ne s’en rendent pas compte mais elles ont vraiment pris la posture du chercheur, ça c’est bien. Alors, oui, on les a aidées, mais elles ont construit leur protocole et elles ont imaginé ce qu’elles voulaient faire, et ça c’est super ! Mais je ne sais absolument pas ce que ça va donner pour l’instant, je leur ai dit d’ailleurs.

 


 

En conclusion, il faudra attendre le congrès des Apprentis Chercheurs de l’UPEC le 1er juin pour découvrir les résultats de Jade et Claire sur ce projet de recherche. Si ce sujet a piqué votre curiosité, n’hésitez pas à venir les écouter le 1er juin à 17h30 sur le campus de l’UPEC.

Pour connaître le calendrier des 21 congrès Apprentis Chercheurs nationaux : informations / événement Facebook

Pour en savoir plus sur LEESU

 

 

LEESU   UPEC